Applis de Notation des Cosmétiques : Choisissez la Qualité avec Ayda Cosmetics

Nous pourrions ne pas paraître très objectifs avec cet article puisque nous sommes une marque cosmétique, mais nous avons remarqué de nombreuses notations injustement mauvaises pour les produits de collègues du secteur sur les applis de notation de cosmétiques, et même pour certains de nos produits…

Mais alors, on vous aurait menti ? Les produits bio ne sont-ils pas aussi “bio” et “clean” qu’ils le prétendent ? Comment justifier leurs mauvaises notes et les mentions “danger” autrement ? Dans cet article, nous avions à cœur de vous expliquer ces incohérences surprenantes, avec toute l’objectivité dont on peut faire preuve :)

L’intérêt des applications de notation de cosmétiques

Lorsque l’on prend son courage à deux mains et que l’on retourne un produit cosmétique pour en lire la liste INCI détaillée, notre courage peut vite partir en courant lorsqu’il se retrouve :

  • face à une liste de 50 ingrédients
  • ou face à des ingrédients aux noms barbares…

Bien-sûr on caricature, toutes les liste INCI ne sont pas difficiles à décrypter. Mais cela peut parfois demander du temps de prendre l’habitude de le faire soi-même. Tout simplement parce que les listes INCI sont écrites en latin (ou anglais), et qu’il existe des milliers d’ingrédients différents. Cela demande donc un peu d’entraînement !

C’est pourquoi les applications pour décrypter ses cosmétiques sont si pratiques. Elles proposent d’ailleurs en général un système de notation de cosmétiques, en plus du décryptage de la liste des ingrédients.

Mais pourquoi certains ingrédients de produits bio sont mal notés ?

Toutes les applications de notation de cosmétiques ne sont évidemment pas concernées, mais cela peut poser question, voire rendre méfiant si on fait confiance à ces applis. Et on comprend les personnes qui peuvent être perdues face aux discours des marques d’un côté, et des apps d’un autre.

Alors pourquoi certains ingrédients entrant dans la composition de produits cosmétiques bio sont mal notés ? Ce n’est pas censé arriver vu les promesses faites par les marques de cosmétique bio. Alors pourquoi ces mauvaises notes ?

Tout simplement parce que les applications de notation ne prennent pas en compte la globalité d’un ingrédient. Par exemple, elles classent les molécules odorantes (naturellement présentes dans les huiles essentielles) comme allergènes.

Effectivement, les huiles essentielles peuvent être allergènes pour les personnes sensibles aux molécules de celles-ci, comme elles pourraient avoir une allergie aux fruits à coque… Ce qui n’est pas le cas de la majorité des personnes.

D’ailleurs, l’association Cosmebio le résume très bien ici :

« Les allergènes du parfum sont aux cosmétiques ce que les fruits à coque sont aux produits alimentaires. On les mentionne sur les packagings pour sécuriser les personnes qui ne les supportent pas, mais ils ne sont pas dangereux pour les personnes non allergiques. En alimentaire, la présence de ces allergènes n’affecte pas la note globale du produit. Alors pourquoi le faire en cosmétique ? »

applications-notation-cosmetiques

Les produits avec huiles essentielles, mal notés… à tort

C’est donc la raison pour laquelle les allergènes possibles “linalool, geraniol, eugenol, benzyl benzoate, citronellol, farnesol, benzyl salicylate, citral, limonene et benzyl alcohol” font baisser les (bonnes) notes des cosmétiques bio. Il s’agit de molécules pouvant être présentes naturellement dans les huiles essentielles ou créées de façon synthétique.

Et c’est là que le bât blesse : lorsque ces molécules sont dans leur terrain naturel (dans l’huile essentielle), le risque allergisant est moindre. Tandis que dans une molécule synthétique, séparée de tous les autres composants qui composent un ingrédient, le risque d’intolérance est supérieur.

« Exclues de leur contexte, les molécules chimiquement recréées (même si elles ont le même nom que leur modèle naturel) présentent une efficacité moindre et sont, en général, mal tolérées, probablement en raison de la présence d’intermédiaires de synthèse ou de l’absence de principes temporisateurs. »

Source : l’aromathérapie exactement – Franchomme, Dr Pénoël

Alors comment faire la différence entre les molécules naturelles et les molécules chimiques/de synthèse ?

Tout simplement en repérant la phrase “contenu naturellement dans certaines huiles essentielles”. Cela signifie que les molécules présentes dans la liste INCI viennent naturellement des huiles essentielles qui composent le produit final.

D’ailleurs, il serait dommage de se séparer des huiles essentielles dans la composition des soins pour la peau, car elles contiennent de nombreuses vertus !

Est-ce qu’il faut quand même faire confiance aux applis de notation ?

Loin de nous l’idée de discuter de l’intérêt des applications de notation de cosmétiques. Au contraire, on trouve que c’est une grande avancée dans le monde de l’industrie cosmétique ! Cela prouve l’intérêt et l’attention que vous portez à la composition de vos cosmétiques. Tout comme vous portez intérêt à la provenance de vos légumes, de vos vêtements, etc…

Il y a quelques années, peu de personnes se seraient posé la question de la composition de leurs cosmétiques. Mais les applications de cosmétiques ont permis de rendre accessible cette partie de l’information, et c’est une très bonne chose.

Si les allergènes (peu importe leur provenance) sont identifiés comme mauvais dans certaines applis, certains composants à impact environnemental négatif ne le sont quant à eux pas… On pense notamment aux dérivés de pétrole (la paraffine par exemple), inoffensifs pour la peau et la santé, mais pas franchement glamour côté environnement puisqu’ils proviennent d’énergies fossiles et non renouvelables.

Et peut-on parler des produits pauvres en principes actifs (beaucoup d’eau par exemple) mais très bien notés ?

Vous l’aurez compris, la note ne fait pas le moine ! ⭐⭐⭐⭐⭐

(oui, on vient de twister la célèbre expression sans pression aucune)

De manière générale, on vous conseille d’utiliser une appli au quotidien, pour faciliter le travail de décryptage de vos ingrédients cosmétiques. Mais l’idéal est de recouper avec l’analyse, de votre côté, des mentions sur le packaging :

  • le produit est-il certifié bio* ?
  • mentionne-t-il la présence d’huiles essentielles qui pourrait justifier la présence “d’allergènes” ?

Et si vous voulez faire confiance les yeux fermés à certains ouvrages/certaines apps, voici ceux que l’on recommande :

  • La vérité sur les cosmétiques (site et livre)
  • Mireille App (application)
  • L’essentiel de Julien (livre)

Faire confiance aux marques de cosmétiques bio et naturelles ?

*Les produits certifiés bio sont soumis à des chartes plus ou moins strictes, c’est déjà une façon d’être rassuré sur la composition globale du produit que l’on achète.

Les labels regardent la composition du produit dans son ensemble et font barrière à de nombreux ingrédients controversés, mais aussi aux ingrédients issus de sources non renouvelables (recoucou la paraffine, encore elle!) ou polluantes pour l’environnement.

D’ailleurs, si vous voulez creuser le sujet des labels de cosmétique bio, on vous invite à lire notre article qu’est-ce la cosmétique bio ?

La Cosmétique Bio : Éthique, Nature, et Respect de l’Environnement

Différence entre cosmétique bio et cosmétique naturelle ?

Il faut différencier la cosmétique bio de la cosmétique naturelle. La cosmétique naturelle contient des ingrédients d’origine naturelle mais peut aussi contenir des ingrédients d’origine synthétique. Aussi, elle peut contenir des ingrédients non autorisés par les chartes de cosmétique bio. Ainsi un produit naturel peut contenir 95% d’ingrédients d’origine naturelle mais 5% d’ingrédients controversés comme les conservateurs de type phenoxyethanol ou parabènes, des silicones ou encore des PEG.

La cosmétique bio est par définition un cosmétique issu d’ingrédients d’origine naturelle à laquelle on impose un pourcentage minimum d’ingrédients cultivés selon les principes de l’agriculture biologique. Ce pourcentage peut varier d’une certification à l’autre et les chartes sont plus ou moins strictes. Un cosmétique bio est donc un cosmétique naturel, qui va encore plus loin dans la recherche de naturalité avec l’intégration d’ingrédients biologiques dans sa composition.

En dehors de la composition, la cosmétique bio privilégie autant que possible un mode de fabrication respectueux de l’homme et de l’environnement : les ingrédients dangereux et polluants sont bannis. Côté écologie, la cosmétique bio ne fera donc pas usage de ressources non renouvelables comme le pétrole (et des dérivés plastiques) pour créer ses produits.

Cosmétique bio = plus “vraie” pour le consommateur

Les référentiels des chartes de cosmétique bio étant plus strictes qu’en cosmétique naturelle, et à plus forte raison, qu’en cosmétique conventionnelle, les fabricants de cosmétiques bio font la part belle aux ingrédients utiles. Vous trouverez ainsi souvent dans les produits de cosmétique bio des huiles végétales, des extraits de plantes, des huiles essentielles, ou encore des hydrolats.

Quand un cosmétique conventionnel utilise de l’eau dans ses formulations, un cosmétique bio utilise généralement de l’hydrolat. Aussi, lorsqu’un cosmétique conventionnel utilise des dérivés de pétrole pour former un film protecteur sur la peau (silicones, huiles minérales comme la paraffine), un cosmétique bio utilise des ingrédients naturels plus utiles pour la peau : beurres et huiles végétaux, cire d’abeille ou cire végétale, gel aloe vera. Ainsi, les ingrédients utilisés dans les cosmétiques bio sont alors plus coûteux mais avec davantage de bienfaits pour la peau. 

gel d'aloe vera

gel d’aloe vera

En cosmétique conventionnelle, les émulsifiants (qui lient la phase aqueuse et la phase huileuse entre elles) sont généralement des PEG (dérivés plastiques extrêmement polluants). Par ailleurs, en cosmétique bio, les émulsifiants sont d’origine naturelle et végétale (esters de sucre par exemple).

Des cosmétiques bio sans label ?

Avec l’avènement de la cosmétique bio ces dernières années, le greenwashing se fait de plus en plus présent. De nombreuses marques n’hésitent pas à jouer sur les mots, quitte à semer le trouble chez les consommateurs. Pour faire votre choix, on vous conseille de faire confiance aux nombreux labels certifiants qui existent. 

Chez Ayda nous avons plusieurs certifications :

  • Cosmos Organic et Slow Cosmétique pour tous nos produits
  • Nature & Progrès pour nos savons et shampoings solides

En tant que marque certifiée, nous vous offrons les meilleurs produits possibles, associé au savoir faire en cosmétique française. Nous vous garantissons cela grâce aux contrôles récurrents de toute notre chaine de production réalisés par des auditeurs indépendants et qualifiés. Ainsi, les auditeurs contrôlent l’unité de conditionnement, les producteurs des ingrédients utilisés, les éléments de conditionnement et également l’étiquetage. En plus, nous participons au développement de la filière agriculture biologique.

Liste des labels bio en lesquels avoir confiance

Chaque certificateur a sa propre charte et son propre cahier des charges. Pour exemple, il peut y avoir des différences sur le pourcentage minimum d’ingrédients naturels et d’ingrédients biologiques. Aussi, les modes de fabrication ou la liste des ingrédients non autorisés correspondent à des écartes entre les chartes.

Les deux certificateurs les plus connus sont Ecocert et Cosmecert. Pour exemple, la plus part de nos produits (comme l’huile de figue de barbarie) sont certifiés par Ecocert.

Pour obtenir le label cosmos natural il faut que le produit contienne au minimum 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle (l’eau et les minéraux sont considérés comme naturels).

Par ailleurs, pour obtenir le label cosmos organic il faut que le produit contienne au moins 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle (l’eau et les minéraux sont considérés comme naturels). Aussi, le produit cosmétique doit contenir au minimum :

  • 95% d’ingrédients végétaux issus de l’Agriculture Biologique
  • 20% du total des ingrédients issus de l’Agriculture Biologique (hors eau et minéraux, non certifiables) et 10% pour les produits à rincer

Pour le reste, il existe d’autres labels français, avec d’autres pré-requis et spécificités.

Les autres labels bio et mentions

La mention Slow Cosmétique par exemple, repose sur 4 piliers, qui vont même au-delà de la composition du produit. Dans sa charte, elle a également une liste d’ingrédients interdits. Mais elle va aussi se concentrer sur l’éthique de la marque et ses pratiques marketing.

Le label Nature & progrès a le cahier des charges le plus stricte. 

100% des ingrédients végétaux doivent être bio et le cosmétique doit contenir 95% minimum d’ingrédients d’origine naturelle. Les cosmétiques ne doivent pas contenir d’ingrédients d’origine synthétique ou colorants synthétiques. Aussi, ils ne doivent pas contenir d’ingrédients issus de la pétrochimie, d’huile de palme et dérivés. 

Il existe également d’autres labels en Europe : BDIH (Allemagne), Natrue (Allemagne), Soil association (Royaume Uni). Mais aussi aux Etats-Unis : USDA organic.

A savoir : Un produit cosmétique certifié bio peut selon les labels contenir jusqu’à 5% d’ingrédients d’origine synthétique. C’est à dire obtenus par transformation. Ces ingrédients ne sont pas nocifs. Ils doivent faire partie des ingrédients autorisés dans le cahier des charges des organismes certificateurs.